Hiuzzal se léchais soigneusement le pelage. Il n'aimait pas vraiment être sale. De plus l'odeur du sang était entétante, et peu discrète. Il ne voulait pas que l'on puisse le sentir à dix mètre à la ronde. Sa fourrure reprennait lentement sa couleur habituelle. Le rouge désertant peu à peu son pelage.
Il était assis sur une marche du sentier de Paona. Au dessus de sa tête le feuilage des arbres l'abritait de la neige aussi efficacement qu'un parapluie. Ce sentier avait été aménagé par les humains il y a trés longtemps. Cependant, il ya belle lurette qu'il ne l'empreintais plus.
Le jeune chat secoua la tête d'un air agacé. L'odeur du sang emplissait l'air, l'empéchant de savoir si quelqu'un d'autre approchait. Mais contrairement à son odorat, son ouïe, elle, n'était pas génée. Aussi, il remarquait trés bien le silence de la forêt. Pas un seul oiseau ne chantait.
Cela cache quelque chose, pensa t il.
Finalement, quittant des yeux le ciel, il laissa son regard se porter au sol. Devant lui, une légère rigole de sang serpentait entre les caillous et les brindilles. Il la remontat du regard et fixa d'un oeil morne l'énorme molosse dont le fulux vital épanchais la soif de mère la Terre.